L’aviculture joue un rôle très important dans le
développement de nombreuses nations tant pour des raisons nutritionnelles
qu’économiques (Ndiaye, 2002).
En Algérie, la filière avicole a connu depuis 1980 un développement notable, soutenu par une politique incitative. La mise en œuvre de cette politique a été confiée dès 1970 à l’Office National des Aliments du Bétail et, depuis 1980, aux offices régionaux avicoles du centre, de l’ouest et de l’est issus de la restructuration de ce dernier (ONAB, ORAC, ORAVIO, ORAVIE).
Durant la décennie (1980 – 1990), le nombre d'élevages avicoles en Algérie a enregistré un accroissement, à la faveur des politiques avicoles initiées par l'état et, particulièrement favorables au capital privé.
Une aviculture moderne est apparue durant ces dernières
années. L’élevage de poulet de chair s’est considérablement développé, offrant
ainsi une source en protéines (viandes blanches) importante et relativement
plus accessible comparé aux viandes rouges (Alloui,
2006).
Cependant malgré son importance, ce développement
rencontre beaucoup de problèmes, En effet aux contraintes majeures de bases
constituées par le manque d’infrastructures adéquates d’élevage, le manque
d’hygiène, la mauvaise gestion d’élevage et certaines pathologies persistent et
constituent de ce fait un obstacle au développement de cette filière. Toutefois
le dispositif de contrôle vétérinaire officiel en vigueur ne permet plus à lui
seul de garantir une maitrise totale des risques sanitaires (Kacia, 2013).
La production du poussin d'une qualité irréprochable
nécessite un énorme effort d'équipe impliquant tous les acteurs concernés par
la filière depuis la gestion des reproducteurs. Ceci se fait par une bonne
conduite sanitaire et hygiénique à chaque stade d'élevage et de production,
consolidée par un maniement correct des OAC depuis les nids jusqu'à
l'incubateur pour pouvoir maintenir un niveau acceptable de l'environnement du
couvoir et de réduire l'exposition à la contamination (Afssa, 2000).
En effet, durant la production, les couvoirs passent à
travers un cycle de contamination qui peut se produire très tôt dès l'arrivée
des OAC des fermes ou lorsqu'ils sont placés dans les incubateurs. Lors du transfert,
l'environnement devient contaminé aussitôt que les œufs sont retournés, à
l'éclosion et lorsque les poussins sont manipulés (vaccinations - mise en
carton - livraison) (Itavi, 2003).
L'environnement des couvoirs est directement concerné
par une large population de microorganismes, représentée par des virus, des
champignons et surtout des bactéries. Si certains sont des agents pathogènes
spécifiques à l'espèce aviaire, plusieurs sont des contaminants communs à la
végétation, au sol, à l'eau et à l'atmosphère. Certains micro- organismes sont
considérés comme non pathogènes en dehors de l'œuf, mais dès qu'ils
franchissent la barrière coquillère vont se localiser au niveau des différents
constituants, notamment l'albumen et le vitellus qui sont détériorés, et
deviennent des toxines capables de tuer l'embryon déjà en développement ou agir
ultérieurement en affectant la viabilité du poussin éclos. C'est la cause de la
mort en coquille, des rejets et plus particulièrement de la mort précoce des
poussins (Casa et al., 2008).
Parmi les principales approches préventives susceptibles d’être appliquées à tous les stades de la production, de la transformation et de la manutention des produits alimentaires, figure celle reposant sur le système Hazard Analysis Critical Control Points (HACCP) qui est une approche systématique d’identification et de maîtrise des dangers menaçant la salubrité des aliments.
Dans cette optique, nous nous sommes fixés comme objectif l'étude de la qualité hygiénique et le niveau de contamination de couvoirs dans la wilaya de Chlef
Le présent travail est divisé en deux parties, la
première est une étude bibliographique dans laquelle sont traités; l’accouvage
des poussins chair (1ier Chapitre),
les dangers microbiologique dans le couvoir (2ème Chapitre) et le microbisme du couvoir (3ème chapitre).
Et une seconde partie que nous avons intitulé « Partie expérimentale » où devait être traitées une enquête sur la qualité hygiénique d’un couvoir et une identification des différents agents pathogènes, après des prélèvements effectués dans ce dernier ,au niveau du laboratoire de microbiologie de la faculté SNV de Chlef mais vu les conditions du confinement du au COVID-19 nous avons exploité les résultats d’une étude faite sur la Détermination du microbisme en élevage avicole, qui est réalisée par Agabou Amir en 2006.
Bien que la couvaison soit un comportement naturel et
ait assuré la reproduction de l’espèce pendant longtemps, aujourd’hui, les
reproductrices de variétés destinées à la production d’œufs de consommation
sont pratiquement incapables de couver. La sélection intense qui a été réalisée
pour un taux de ponte élevé a entrainé une très forte réduction de la capacité
de couvaison, celle-ci provoquant l’arrêt de la ponte. Vers -400 avant J-C,
Aristote décrivait la méthode de l’incubation artificielle par les égyptiens
qui furent avec les chinois, les premiers à la pratiquer. En France, les
premiers essais ont été réalisés vers 1730 par Réaumur. La méthode consistait
alors à mettre les œufs à couver à l’intérieur d’un tas de fumier de cheval en
fermentation copiant en cela la pratique des mégapodes, oiseaux sauvages qui
enterrent leurs œufs et les recouvrent de végétaux en décomposition. Vers 1930,
les premières couveuses artificielles fonctionnaient au pétrole. Vers 1960, les
premiers incubateurs électriques apparaissent ; ils contiennent quelques
centaines d’œufs. Aujourd’hui, les capacités des incubateurs de 2 à 3 millions
d’œufs. Ces couvoirs sont climatisés et régulés par ordinateur et de nombreuses
taches y sont automatisées (Nau et al.,
2010).
En Algérie, l'aviculture a toujours existé mais
pratiquée selon le modèle fermier .les poulets ont été élevés pour la
consommation familiale. L’aviculture algérienne était, donc, essentiellement
fermière, traditionnelle et sans organisation particulière au lendemain de l’indépendance
en 1962 (Ferrah, 1997 cités par
Abdelguerfi et Ramdane, 2003).
En 1974 Il y a eu création de six coopératives avicoles qui devaient assurer :
-
La distribution des facteurs de production
-
Le suivi technique des producteurs
-
L’appui technique et la vulgarisation des aviculteurs.
La filière avicole algérienne a atteint selon BELAID (2015) un stade de développement qui lui confère désormais une place de choix dans l’économie nationale en général (1,1% du PIB national) et dans l’économie agricole (12 % du Produit agricole brut), en particulier.
2. Généralité sur les couvoirs
Définition
Les couvoirs sont des installations spécialisées qui reçoivent des œufs fécondés en provenance d’exploitations de reproducteurs de volaille et qui en prennent soin durant le stockage, l’incubation, l’éclosion, le traitement et l’attente. Les couvoirs exécutent également diverses procédures de gestion des œufs et des poussins et dindonneaux nouvellement éclos afin de protéger leur santé et de les préparer à la phase de croissance.
Agencement
Structurellement, le couvoir est divisé en deux zones :
a.
Une zone dite « propre » et
qui concerne les œufs jusqu’au incubateurs inclus les salles de réception, de
tri et de stockage des œufs, préchauffage et incubation (De Lang G, 2011).
- Salle de réceptions
La salle de réception est la zone d’entrée des d’œufs
dans le couvoir. Elle reçoit des œufs arrivant des élevages de reproducteurs,
qui peuvent avoir été ramassés sur des alvéoles ou directement conditionnés sur
les plateaux d’incubation. Cette pièce est munie d’un sas permettant la
désinfection des œufs, qui ont déjà subi cette opération à l’élevage, juste
après leur ramassage. Ils passent ensuite en salle de stockage, dans l’attente
de leur utilisation. Préalablement à leur mise en incubation, les œufs font
l’objet d’un tri complémentaire (Thornton,
2011).
- Salle d’incubation
Le développement du poussin se déroule sur une période de 18 jours en incubateurs.
(Nau et al., 2010).
b.
une zone dite « sale » ou
zone duvet, incluant les salles des éclosoirs, de tri, d’expédition et de
désinfection du matériel (De Lang G, 2011).
- Salle de mirage et de transfert
Classiquement après 18 jours d’incubation, les œufs
contenant des embryons vivants sont transférés de casiers adaptés à
l’incubation sur des casiers adaptés à l’éclosion. Cette opération au lieu en
salle de mirage et de transfert (Thornton.,
2011).
- Salle d’éclosion
Les poussins finissent leur développement en éclosoir.
Pour des raisons d’hygiène, il est recommandé que le couvoir dispose de
plusieurs salles d’éclosion : une par journée d’éclosion. Ceci permet de
réaliser un nettoyage, une désinfection, vide sanitaire régulier des machines
et des salles après la sortie des poussins (Nau
et al. 2010).
- Salle d’expédition
Une fois éclos, les poussins sont préparés pour être
expédiés vers les élevages. Après le tri et l’élimination des individus non
conformes, les poussins sont sexés vaccinés et éventuellement épointés (Nau et al, 2010).
- Autres installations
Une salle affectée au stockage de divers matériels
tels que les boites d’expéditions, les papiers de fonds de boites est
indispensable. Une laverie peut être présente a fin de nettoyer les vêtements
de travail. Un groupe électrogène permet de pallier les coupures éventuelles de
fourniture électrique (Nau et al. 2010).
Selon De Lang (2011) l’agencement du couvoir doit permettre une séparation étanche des deux zones ainsi qu’une circulation en sens unique de la zone propre vers la zone sale de tous les flux : matériel, personnel, air, eau, déchets, dans le but d’éviter tout entrecroisement entre des entités de statut sanitaire différent comme le montre la figure 01.
Figure 01: Principe de la marche en
avant circulation du personnel (SNA,
2003).
Déchets
Ils sont constitués essentiellement des œufs non incubés, des œufs clairs éliminés après 18 jours d'incubation sous forme d'œufs coquillés ou sous forme de coulé de
coquilles, des œufs embryon nés non éclos et des cadavres, le duvet et
les poussins non valorisés (SNA, 2003).
Les déchets du couvoir stockés dans un SAS accessible de l’extérieur par une trappe ou dans des bacs d’équarrissage étanches puis ils seront éliminés par des portes spéciales ou des systèmes automatisés (Goater, 1988 ; Ernst, 1975).
Hygiène du couvoir
Les poussins d'un jour ne sont pas porteurs du virus à
la naissance dans les couvoirs, mais peuvent le devenir si le niveau de biosécurité
de ces établissements est insuffisant (FAO,
2008).
L’hygiène est l’ensemble des règles mises en œuvre pour conserver les animaux en bonne santé. En élevage avicole, il est impossible de réussir sans application rigoureuse des règles de l’hygiène. Dans les unités modernes qui rassemblent un nombre toujours plus élevé d’animaux toute erreur est immédiatement sanctionnée.
A cause des conditions de température et d’humidité,
le couvoir est un milieu idéal pour le développement d’éventuels contaminants (Bellaoui, 1990). Il doit donc être
nettoyé chaque semaine après transfert des œufs à éclore (Goater, 1988).
Les camions de livraison sont lavés et désinfectés après chaque utilisation au moins une fois par semaine (Lamoulen, 1988).
Il faut respecter le principe de séparation du secteur propre et du secteur souillé
(Reijrink, 2010).
Mise en place et maintien de barrières visant à limiter les possibilités d’introduction d’animaux infectés ou d’objets contaminés dans une unité de production non infectée.
Pour que l'intérieur du bâtiment facilite les opérations de nettoyage et de désinfection, il faut prendre en considération les aménagements suivants :
- Les
parois et la face interne de la sous-toiture doivent être lisses et étanches ;
-
Les soubassements des murs
sont recouverts d’un enduit lisse sur tout le périmètre du bâtiment ;
-
Dans la mesure du possible,
les circuits électriques, électroniques et de gaz sont situés sur les parois
externes du bâtiment (Drouin et Amond, 2000).
James et al. (2009) recommandent
d’utiliser uniquement du matériel propre et désinfecté.
3. L’œuf à couver (OAC)
Définition
Dans la filière chair, l'œuf, d'une manière générale
et l'œuf à couver en particulier, est un œuf fécond produit par des
reproducteurs sains, ayant une maturité sexuelle correcte conditionnée par de
très bonnes conditions d'élevage et spécialement une très bonne adaptation du
programme lumineux. L'œuf produit, dès la vingt sixième semaine d'âge, d'une
caractéristique nuancée par l'espèce d'oiseau (Wolanski et al., 2007), par la souche (du blanc au blanc
légèrement teinté et jusqu'au foncé extra roux), d'un poids variable (50- 65
grammes) en fonction non seulement de la souche mais aussi de l'âge de la poule
(Fasenko, 2007).
Caractéristiques et constitution de l'OAC
La coquille
La coquille représente une barrière physique qui
empêche toutes pénétrations microbiennes. Sa structure physique semi-perméable
lui procure un rôle de protection contre les chocs et l'évaporation, laissant
passer l'oxygène et le gaz carbonique (respiration de l'embryon) à travers les
pores en nombre de millier (Evearaert et
al., 2007).
Elle est composée de 95% de matière minérale
(carbonate de calcium sous forme de calcite), de 3,5% de matière organique ou
matrice organique (protéines, polysaccharides et protéoglycanes) et de 1,5%
d’eau (Nys and Guyot, 2011).
La coquille d’œuf est divisée en 5 couches de
l’intérieur vers l’extérieur : les membranes coquillières, la couche mamillaire
ou couche des cônes, la couche palissadique, la couche des cristaux verticaux
et la cuticule.
La membrane coquillière
Elle est dédoublée en membrane coquillère externe
fortement adhérente à la coquille et en membrane coquillière interne très
rapprochée de l'externe jusqu'au bord arrondi de l'œuf laissant place à la
chambre à air sous la membrane externe. Ces deux membranes ont une épaisseur
totale de 70 µm (20 µm pour la membrane interne et 50 µm pour la membrane
externe). Chacune est formée d'une superposition de couches de fibres
protéiques entrecroisées synthétisées par l'isthme (Yalcin et al., 2008).
La chambre à air
La chambre à air n’existe pas au moment de la ponte de
l’œuf, Elle commence à se former lors du refroidissement de l'œuf et forme une
poche d'air entre les deux membranes coquillères du côté du bord arrondi de
l'œuf (Yalcin et al., 2008).
L'albumen
L’album en plus couramment nommé "blanc
d'œuf", constitue les deux tiers de l'œuf, il est transparent et visqueux,
il est soluble dans l'eau. Il est ferme et dense, plus il est frais (Françoise Nau 2010).
Le blanc constitué de deux sortes d'albumen, un
albumen externe et interne de consistance relativement fluide (40% d'albumen)
et un albumen médian plus visqueux (57% d'albumen) et qui entourent le
vitellus. Son poids total est en fonction de l'âge de la poule, et est plus
élevé avec les bandes plus âgées (Yalcin
et al., 2008). Il peut être divisé en quatre structures distinctes : le
blanc liquide interne, le blanc épais, le blanc liquide externe et les chalazes
(Guerin-Dubiard et al, 2010).
L'albumen constitue une réserve nutritive de nature
protéique pour l’embryon au cours de son développement (Anton et al, 2010). Il sert d'amortisseur de choc pour le vitellus
avec les chalazes et lors du développement embryonnaire il est source d'eau et
de protéine. Il assure un vrai rôle antibactérien par ses caractéristiques
bactéricides et bactériostatiques (Pedroso
et al., 2005).
Les chalazes
C'est une paire de cordons d'albumen (3% d'albumen).
Il s'agit de chalaze sénestre (située sur le côté droit de l'embryon) et de
chalaze dextre (sur son côté gauche), enroulés. Elles fixent solidement le
vitellus et son contenu au centre de l'œuf (Pedroso
et al., 2005).
Le vitellus (Jaune d'œuf)
Le vitellus est entouré d'une membrane vitelline
constituée de disques jaunes (vitellus jaune, de synthèse diurne) et de disques
blancs (vitellus blanc, de synthèse nocturne) formant le jaune d'œuf d'un
diamètre de trois centimètres (Pedroso
et al., 2005).
Le jaune contient le gamète femelle qui pourra être
fécondé. Ce dernier est localisé au niveau du disque germinatif, situé en
surface du jaune. Le jaune est composé de 51% d’eau, de 30% de lipides, de 16%
de protéines et de 0,6% de glucides. Il est également riche en phosphore,
contient la plupart du fer de l’œuf et renferme des vitamines (Guerin- Dubiard et al, 2010, Nys, 2010).
La membrane vitelline
La membrane vitelline est de nature protéique ; elle entoure et contient le jaune (Nys and Guyot, 2011). Elle a une épaisseur totale d’environ 10 µm (Mineki and Kobayashi, 1997) et peut être divisée en trois couches : une couche médiane continue au centre comprise entre deux couches fibreuses que sont la couche interne (équivalent de la zona pellucida chez les mammifères) et la couche externe (Nys and Guyot, 2011). Certains auteurs évoquent la présence d’une quatrième couche, la zona radiata, située sous la couche interne fibreuse.
Figure 02: Représentation schématique d'une coupe longitudinale d'un œuf de poule
(Delaruc ,2004).
Principale
anomalies de l’œuf à couver
Les principales anomalies des œufs à couver sont :
-
Les œufs déformés.
- Les
œufs sans coquille.
- Les
œufs clairs.
- Les
œufs « pré fêlés » in vivo.
- Les
œufs à coquilles crayeuses.
- Taches
de sang.
- Les
œufs à coquilles rugueuses
- Les
œufs à double jaune.
Les
différents œufs défectueux sont montrés dans la figure 03 (Hubbard. Guide d’incubation, 2010).
Figure 03 : Œufs déclassés (Hubbard. Guide
d’incubation, 2010).
L’incubation des œufs à couver
Définition
C’est l'ensemble des opérations qui, à partir d'une
quantité d'œufs pondus, permet d'obtenir le maximum de poussins viables au coût
le plus bas possible (L'Amoulen, 1988).
Traitement des œufs à couver
Le traitement des œufs comporte plusieurs aspects dont les principaux sont le ramassage, le tri, la désinfection et le stockage.
Ramassage des œufs
Les œufs pondus ont une température voisine de celle
du corps de la poule (40, 5°C). De ce fait ils devraient être ramassés
régulièrement au moins deux fois par jour (Sauveur,
1988; Wageningen et al., 1998) et refroidis à la température de stockage
pour empêcher la pré incubation et le développement de l'embryon (Cobb, 2008).
Tous les moyens de prévention doivent être mis en
place afin de limiter le nombre de germes sur les œufs (Edouard, 2013).
-
En outre, le matériel
servant au ramassage des œufs doit être propre et nettoyé régulièrement afin
d'éviter toute souillure aux œufs;
-
Se laver les mains avant de
commencer le ramassage des œufs. Avec l'eau et du savon ou un détergent;
-
Ramasser les œufs pondus au
sol dans une alvéole. Ne pas mélanger avec les œufs propres (L’Amoulen, 1988).
Tri des œufs à couver
Les critères sur lesquels on se base pour trier les
œufs aptes à être incubés sont : le poids des œufs, la propreté, la forme, la
qualité de la coquille et la couleur de la coquille (Reijrink et al ., 2010).
Selon Hubbard (2010), un œuf à couver idéal aura un rapport longueur/largeur proche de 1,4/1,0, un poids et une taille en accord avec la moyenne du troupeau, pondu
dans un endroit sec, propre et protégé de la poussière et issu d’un troupeau indemne de maladies. Il n’aura pas été souillé par des déjections ou par des copeaux ou paille, Il n’aura pas été sali par de l’albumen ou du jaune d’œuf d’autres œufs cassés, aura une couleur homogène (brun foncé à brun clair en fonction de l’âge du troupeau) et la coquille sera lisse, exempte de rugosités ou d’aspérités. La coquille sera intacte, non fêlée ou perforée. Elle ne sera pas fragile ou poreuse.
Selon Hubbard
(2010), les œufs qui ne correspondent pas aux critères ci-dessus, ne
devraient pas être considérés comme œufs à couver.
Nettoyage des OAC
Immédiatement après la collecte, les œufs doivent être nettoyés individuellement soit avec une brosse ou bien avec du papier de verre. Bien que le lavage des œufs à incuber ne soit pas recommandé, les œufs les plus sales doivent être brossés dans l’eau à 40°C car la température de l’eau doit toujours être supérieure à la température de l’œuf). Un désinfectant tel que l’hypochlorite de sodium (NaClO) peut être ajouté à l’eau. Il est recommandé de collecter les œufs dans des clayettes en plastique ou dans tout autre support fait d’un matériau non poreux et facilement nettoyable pour ne pas risquer de transmettre une contamination bactérienne éventuelle.
Stockage des œufs
Après la désinfection, les œufs doivent être conservés
dans un local aéré mais à l'abri des courants d'air, du soleil et des
poussières. La durée de conservation
des facultés d'éclosion des œufs dépend en partie de la température de la pièce
dans laquelle sont stockés les œufs avant incubation. Selon Lissot, (1987) de 7 à 15°C, la
conservation des facultés d'éclosion est bonne pendant 6 jours. Elle diminue
progressivement à partir du début de la seconde semaine alors que selon Salaun, (1988) la température de la
salle de stockage doit être maintenue entre 17 et 18°C pour une durée de 3 à 4
jours. L'éclosivité des œufs diminue de 1 à1,4% par jour de stockage (Sauveur, 1988). Afin de limiter les
pertes d'eau par évaporation qui aura pour effet d'abaisser le taux d'éclosion
et la vitalité du poussin, l'humidité relative de la salle de stockage doit
être maintenue entre 70 et 85% (Wageningen
et al., 1998).
Les œufs ne doivent jamais être stockés à même le sol mais
sur des palettes en bois ou de préférence en plastique (L'Amoulen, 1988 et Sauveur, 1988).
Le préchauffage
Les conditions et la durée du stockage jouaient un
rôle majeur dans les altérations physico-chimiques de l’œuf, le développement
et la survie des embryons, et les résultats d’éclosion qui en découlaient.
Contrairement à ce qu’on pourrait penser, le préchauffage n’a pas pour objectif
de compenser les effets du stockage mais plutôt d’y minimiser l’impact. Ce, par
le biais de 3 axes principaux comme l’indiquent Reijrink et al (2010) :
- Favoriser
la régénération des cellules mortes pendant le
stockage;
-
Amener tous les embryons à
un stade de développement plus ou moins similaire avant leur mise en machine ;
- Réduire
les fenêtres d’éclosion et améliorer ainsi la qualité des poussins.
Le but du préchauffage est d’amener les œufs à une température proche de celle-ci et ce, pendant une période suffisamment longue pour que la plupart des embryons puissent atteindre un stade de développement similaire.
Techniques de désinfection des œufs
Même si toutes les précautions ont été prises pour produire des œufs à
couver d’une qualité sanitaire optimale, les risques de contamination
persistent (Hubbard, 2010).
Reijrink., (2009) et Hubbard., (2010) rapportent qu’on peut
utiliser deux techniques dans la
désinfection de l’œuf à couver :
La Pulvérisation
L’emploi de désinfectants en pulvérisation est une méthode efficace pour limiter les risques de contaminations bactériennes. Elle est particulièrement utile lorsque les œufs sont directement ramassés sur plateaux d’incubation et qu’il est donc possible de pulvériser un désinfectant sur la pointe arrondie des œufs, immédiatement après leur ramassage. Les désinfectants les plus employés sont ceux à base d’ammonium quaternaire, de phénols, de peroxyde d’hydrogène, d’iode ou de glutaraldéhyde.
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